CHAPITRE XXVI
Le lundi 25 au soir, Guise, harassé de sa longue chevauchée, rentrant dans Paris, y trouva une chose peu rassurante : le massacre continuait, mais malgré le roi, et au nom de Guise. Le roi, malgré l’horrible exécution du Louvre faite sous ses yeux et par lui, se lavait les mains du tout, commandait aux Parisiens le désarmement, et faisait écrire aux provinces que les Guises avaient tout fait, qu’il avait eu assez à faire pour se garder dans son Louvre, qu’il n’y avait rien de rompu dans l’édit de pacification.
Dès lors, affaire particulière et querelle de famille. Vendetta pour vendetta. La question posée ainsi ne pouvait manquer de tourner contre la poitrine de Guise cent mille épées protestantes. Tout retombait d’aplomb sur lui. Le très secret conseil italien de la reine mère paraissait se dévoiler : Tuer les Chatillon par les Guises, puis les Guises par les Chatillon.